jeudi 11 octobre 2012

Déménagements...et fuites!


L’emménagement n’est pas terminé, ni même les déménagements !

Samedi soir... fuite au goutte à goutte dans ma chambre (plafond)
En effet, j’avais mentionné dans le post précédent le passage du charpentier, pour réparer notre toit (tâches d’humidité visibles au plafond). Après son passage, nous attendions encore le peintre pour remettre une couche de peinture sur les tâches d’humidité. Il est passé samedi dernier, mais après la pluie de samedi, ce n’était plus une « grande tâche d’humidité » qu’il y avait sur le plafond de ma chambre, mais une fuite, au goutte à goutte (heureusement, pas encore trop…). Le reste de la maison a bien été réparé : pas d’autres fuites. Je rappelle la propriétaire, qui rappelle son charpentier, qui passe dimanche, pour réparer ça. Je veille à ce qu’il localise bien l’endroit. Ouf ! Me voilà rassurée quand ce mercredi après-midi, je vois la pluie tomber à grosses gouttes ! Quelle ne fut pas ma surprise, à mon retour à la maison, de découvrir dans ma chambre, non pas une petite flaque, mais une véritable pataugeoire ! Place aux torchons-sauts-raclette…Heureusement, ça n’a pas coulé juste au-dessus de mon lit, je pourrai dormir « au sec », bercée par le plic-ploc de l’eau qui tombe depuis la réserve formée sur le toit (toit plat, pour rappel…). Ce matin, la propriétaire me garantit que son charpentier passera dans la journée refaire ça. Ma décision est prise : si après son 3ème passage, ça ne s’améliore pas (c’est limite si le plafond ne tombe pas, sous le poids de la poche d’eau !), je monte moi-même sur le toit réparer ça par je ne sais quel moyen encore.
Lundi soir... encore plus de fuites!
zoom... sur les fuites (on ne voit pas la bosse que ça fait, mais c'est une réserve d'eau qui s'écoule!)

Emménagement, mais déménagement aussi. Non plus concernant l’habitation, mais le boulot cette fois. Hier, pour la 3ème fois, on m’a fait déménager de bureau : 1ère fois, pour laisser la place à une nouvelle ATI (Assistante Technique Internationale) ; 2ème fois, je reviens à mon bureau de départ, et prends la place de Jorre, parti (AJ que je remplace) ; 3ème fois : là où je suis maintenant. Passage du bureau « cellule infrastructure », avec Denis (GC) et Dismas (GR) au bureau avec des consultants de passage, et enfin au bureau « cellule S/E (Suivi-Evaluation) » avec Jules et Sylvestre, tous deux de cette cellule. Certes, je suis « moins à ma place »maintenant par rapport à ma fonction (même si soit-disant 20% (en réalité bien plus pour l’instant) de ma fonction concerne la mise en place d’un SIG pour le S/E) ; mais point positif : je ne suis plus juste à côté du groupe électrogène (dont le bruit était la source de maux de têtes - séquelles post-commotion je suppose). L’interaction avec mes collègues de la cellule infrastructure (GC et GR) en est réduite, hélas. 3 fois hélas. Il se peut que la «répartition des bureaux » change encore car le volet semence (VSEM) va déménager dans un autre bâtiment (le DelCo (Délégué à la Cogestion) du volet en a ras-le bol des conditions ici), et peut-être cela mènera le reste (les responsables de PAIOSA) à penser à un ailleurs aussi. En effet, ici, pour l’instant, les coupures d’électricité (parfois plusieurs heures !), d’internet sont fréquentes ce qui handicape le travail ; et il n’y a pas d’eau (mis à part des fuites du plafond des toilettes depuis cette semaine !)…
Jorre et Joris (AJ) déplaçant une armoire, dans mon 1er bureau (ma 1ère place était à l'avant de la photo (vous reconnaissez peut-être le plumier); la 2ème place, ailleurs (bâtiment en face de l'autre côté de la rue), la 3ème était au fond à gauche; l'actuelle est dans une autre pièce!)
NB : il a plut cette après-midi (jeu 11/10), et je viens de recevoir un appel de la propriétaire : les charpentiers ne viennent que demain… On verra si le plafond tient le coup !

15/10/2012, edit:

Jeudi 11/10: Le plafond n'a pas tenu: en pleine nuit, installation de fortune dans une pièce qui nous servait de remise... Pas mal quand-même, non?

sam 13/10: plafond en réparation (l'électricien devra repasser...)


plafond "réparé"
Lu 15/10: il repleut... catastrophe dans ma chambre. Mieke et Adeline m'aident à repérer les zones de principales fuites pour récolter l'eau dans des tuperware(sous la tôle) avant que ça ne perce tout le plafond



Ce n'est plus du goutte à goutte, mais des filets d'eau cette fois...
Bienvenue dans ma chambre: enjambez les bassines!






























                     Ce 17/10, le charpentier devait revenir... mais le neveu de la propriétaire (cette dernière étant en Uganda pour la semaine) me prévient qu'il ne pourra venir que samedi... J'ai demandé si un autre charpentier ne pouvait pas venir (vu les résultats après chacun de ses passage jusqu'ici...), mais en vain... ("un autre charpentier risquerait de reprendre l'affaire au début" me dit Happy (prénom du neveu de pa propriétaire, oui!)... ce serait pas mal, me dis-je en moi-même, mais bon... rien à faire...). J'espère que ça ira mieux samedi, car après, je pars en mission une semaine hors de Buja! Je suis en tous cas décidée à monter sur le toit avec eux, et suivre ça de près! Encore un we de surveillance de "travaux" en perspective...

La saison des pluie a bel et bien commencée. Du coup, tous les soirs, c'est raclette-torchons et vidange de sauts... A défaut d'avoir de l'eau au travail (rappel: pas d'eau au robinet etc. au boulot!), me voilà servie chez moi: eau courante à disposition dans ma chambre même! ;-)

Ce 13/11, soit 1,5 mois après notre arrivée à la coloc de Kabondo, je peux enfin réintégrer ma chambre. Heureusement, en attendant, après l'"installation de fortune" dans la remise, une chambre (actuellement notre "chambre d'ami") s'est libérée, et j'ai pu y camper quelques semaines... Joie néanmoins de pouvoir enfin m'installer, dans ma chambre, désormais clean et sans plus de risque d'effondrement de plafond!
Toit refait complètement, plaques du plafond pourriez remplacées, plafond (et murs! ils avaient aussi bien souffert de l'humidité!) re-peint, et enfin, last but not least, électricité refaite (enfin, juste la lampe de ma chambre: néon revissé et fils recachés dans le plafond!)! Le tout, par un nouveau charpentier-peintre-électricien.

 Les photos (reçues! merci encore!) peuvent enfin prendre leur juste place... et me font voyager dans le temps et l'espace, à une vitesse fulgurante!

 
Que de bons amis...

avec tant de bons moments à partager encore!

vendredi 5 octobre 2012

WE de déménagement-emménagement


Haaaa…!L’emménagement tant attendu est arrivé-é-é, sans s’presser-é-é...

Petit résumé : 
du 22/08 au 11/08 : guesthouse de Jean-Luc (cf article avant)
- du 12/08 au 27/08 : hébergement chez Nerea, une espagnole travaillant à la croix rouge espagnole, arrivée 2 jours après moi à la Guesthouse, qui emménageait justement dans une maison (‘chez elle’) le 12/08. Elle m’a hébergée en attendant que notre colocation se libère ! Ouf ! Un cadeau inextremis ! Durant cette période, j’ai découvert le délice des pts déj à l’espagnole : pain grillé-huile d’olive-rondelle de tomate. Mmmh ! (on fait avec ce qu’on nous a !) 
  - dimanche 23/08 : arrivée d’Adeline, dernière AJ de notre cru, et future coloc 
 -  lundi 24/08 : visite de la coloc avec Adeline 
 - mardi 25/08 : rédaction du contrat et signature avec la propriétaire (contrat en bonne et due forme, pour satisfaire aux demandes de la CTB) 
mercredi 26/08 : départ pour Kirundo (province au nord-est de Bujumbura) pour assister à un atelier pour le boulot : « plan 2013 VDEVA Bugesera » (plus d’info à venir) ; 
  - jeudi 27/08/2012 : atelier en question, réunions etc. 
  - vendredi 28/08/2012 : rencontre d’une ONG diocésaine (demande d’aide) ; retour à Bujumbura 
 - vendredi 28/08/2012 soir : fin du résumé, suite dans l’article ci-dessous !

Chambre de transition (les valises ne seront que partiellement défaites!)
Maison vue du jardin











Retour de Kirundo en triple vitesse (mon coach a pris le volant à la moitié du trajet, voulant arriver à temps pour sa réunion à 14h), non sans risquer à plusieurs reprises un frontal lors d’un dépassement. Routes en lacet dans les collines, nombreux tournants ; ça monte et ça descend. Il fallait bien s’accrocher !
De retour au bureau, rédaction du compte rendu de l’atelier et du rapport de mission. Puis je reçois l’autorisation de quitter (évitant ainsi une réunion supplémentaire qui aurait duré jsuque 18h minimum…). Hop, je file terminer mes valises et j’attends Dada (taximan de confiance). Embarquement des valises et premier arrêt chez Laurélie, Stéphanie H. et Stéphanie P. où Mieke « campait » le temps de pouvoir déménager. Quelques valises en plus et on repart. On dépose Bénédicte (autre cliente de Dada), puis enfin, on arrive chez nous. Adeline nous rejoint (sans bagages: elle déménage le lendemain, il n’y avait plus de place dans le taxi).

De gauche à droite: Mieke-Juvénal (gardien des Juniors où était Mieke) - Dada (taximan de confiance ;-) )

On fait l’inventaire des choses à notifier à la propriétaire en préparation à l’état des lieux du lendemain. Puis, voyez ce qu’on ouvre pour fêter l’arrivée enfin chez nous (cf. photo). C’était destiné à autre chose, mais les circonstances en ont décidé autrement ! 1ère nuit chez nous !

Pralines pour fêter l'arrivée! (pralines arrivées de Belgique!), voyez vous-même comme c'est bienvenu!


Samedi 29/09, je me réveille comme d’habitude à 6h… plus moyen de dormir. Je commence le nettoyage de certaines choses dans la cuisine - nettoyage de la moustiquaire qui m’a été laissée, brune de poussière (c’est peut-être pour ça que j’ai mal dormi !?) ; Mieke me rejoint et on petit déjeune en terminant la préparation de l’état des lieux (il fait jour, on y voit plus clair !).
10h30, arrivée du plombier pour réparer le chauffe-eau. 11h, arrivée de la propriétaire. Inventaire entrecoupé par l’arrivée d’un autre plombier (pour un robinet qui fuit) ; du menuisier pour réparer une porte ; des « réparateurs de toits » pour voir où sont les tâches d’humidité repérées au plafond (fuites donc !)…
Il est déjà 14h quand nous terminons l’état des lieux avec la propriétaire. On part pour le centre, à pied, pour quelques courses de première nécessité (papier toilette, pain, fromage et… fruits !). il se met à pleuvoir, on rentre vite vite. Le reste de la liste sera pour plus tard ! (bougies, allumettes…). Fausse alerte, ce n’était que quelques gouttes. On s’arrête donc en route pour manger… au « FAST » (food). Pas besoin de décrire ce qu’on y trouve ! Fait maison !

Arrivée dans la chambre, vendredi soir
Samedi soir, chambre rangée, draps de lit achetés, moustiquaire nettoyée, etc.!














Il est 17h30, et on vient me chercher pour la réception d’un mariage d’une collègue. J’étais invitée à tous (mariage civil, célébration religieuse et baptême de leurs 2 enfants, puis réception), mais on m’a vivement conseillé de ne venir qu’à la réception, d’autant plus que j’avais l’état des lieux à faire. J’ai suivi le conseil. Arrivée un peu en retard, on entend déjà les tambours qui annoncent que les mariés sont rentrés dans la salle et sont installés : ça a commencé ! Cardiaques, abstenez-vous ! Les tambourineurs portent leur instrument sur la tête et dansent en même temps qu’ils jouent. Impressionnant, surtout que ces tambours pèsent lourd ! (désolé, j’avais oublié mon appareil photo…). Puis, les tambours continuent, et là, deux par deux, ou seuls, ils viennent faire leur show (sans tambour sur la tête) : salto avant, arrière, triple, double, simple etc. Après les tambourineurs, place aux danseuses traditionnelles (2 danses). Enfin, les discours peuvent commencer. La parole est donné au représentant délégué du marié et à celui de la mariée.

Petite note sur la disposition de la salle :les mariés sont installés sur l’estrade qui fait face aux invités. Ceux-ci sont installés comme pour assister à un spectacle, assis sur des chaises les unes derrière les autres. A gauche, (côté marié) pour les invités du marié ; à droite (côté mariée) pour les invités de la mariée (famille, amis, collègues).

Cette fois-ci, apparemment, pas de chance pour moi, les délégués des mariés ont compliqués les choses : avant de commencer leur discours, ils se sont renvoyés la parole durant un peu plus d’1/2 heure ! (ça faisait penser au jeu « vous êtes dans le lac », le premier qui ne sait plus renvoyer la parole a perdu…). Ce n’est pas chose courante. Soit. Après les discours des délégués (disant principalement ce qu’ils offraient aux mariés (une terre à cultiver ; une vache)+ recommandations… ; tout autre invité souhaitant prendre la parole peut le faire… Il le font pour dire ce qu’ils offrent aux mariés : une vache, ou une vache une fois qu’ils auront fait pousser de l’herbe pour la nourrir (= mensonge, manière détournée de dire qu’on n’offrira pas de vache), des poules, et un invité a offert qqch que personne ne leur avait encore offert : « être toujours là en cas de besoin » (pas mal, hein ?! Ca faisait du bien à entendre ;-) ). D’autres apportent leurs cadeaux aux mariés. Les burundais aiment bien parler et parlent longuement (vous l’ai-je déjà dit ?). Donc… ça dure ! Heureusement que j’avais une collègue du programme PAIOSA, Virginie, qui me traduisait de temps en temps ce qui se disait !
La réception se clôture par une dernière danse traditionnelle des danseuses. Nous quittons avant la fin, Virginie et son mari sont fatigués. Il faut dire qu’ils ont aussi assisté à la dote, qui a eu lieu vendredi soir, jusque trop tard d’après Virginie !

Expérience intéressante ! Promis, prochaine fois que je suis invitée à une réception de mariage, je n’oublierai pas mon appareil photo pour vous illustrer tout ça ! Bravo aux lecteurs qui sont arrivés jusqu’ici !

Dimanche 30/09, levé à 6h30 car les gars venus réparer le toit sont là. Je parcours la maison avec un bâton pour taper sur les tâches d’humidité pour qu’ils repèrent les endroits à réparer (ils sont sur le toit, un toit plat... je prends conscience de la finesse de l'"épaisseur" du plafond!). Puis, c’est le menuisier qui revient, poursuivre son travail (une autre porte à réparer, une poignée de tiroir cassée). Nous ne pouvons quitter la maison, étant donné la présence de ces hommes de métier. Lessive à la main- repassage- nettoyage-rangements… Puis, on part pour quelques courses (rideau plus opaques pour la fenêtre de la salle de bain, etc.).
15h30, entretien avec le cuisinier : horaires de travail, organisation de l’accès à la maison (il est le seul à pouvoir entrer dans la maison, donc, sera tenu responsable en cas de vol/…).
16h, entretien avec les gardiens (Michel, Protais et Innocent). Idem : explication du contrat, répartition des horaires (qui fait le jour/la nuit), des congés…

Sur notre terrasse (intérieure): Adeline et Mieke, épuisées après 
ce we de rangement-entretien-état des lieux etc.





Vin pétillant d'ananas, reçu à Kirundo
Cette mise au point avec les gardiens était plus que nécessaire car il y a avait beaucoup trop de laisser aller de la part des locataires précédents. Il nous a été recommandé de remettre les pendules à l’heure et de marquer le coup : nouveau contrat, nouveaux employeurs.
 Michel, nommé responsable du jardin (en échange de 10 jours de congés supplémentaires, pour qu’il puisse rentrer dans sa famille plus souvent, à Cankuzo), s’y donne à fond : we au cliqueti du ‘coupe-coupe’, des ciseaux etc. (pas de tondeuse !)
19h, rencontre de Jérôme, un français intéressé par la colocation. Futur coloc peut-être.




Un we d’organisation, rangement, entretiens, décisions, mises au point… Installation dans un chez nous ici ! Mon premier « chez moi », autre qu’un kot,… au Burundi !!!
La première semaine sera encore entrecoupée de passage d’hommes de métier : peintre, menuisier (celui-là, presque chaque jour!), plombier, puis électricien et maçons doivent encore passer.

Plantation d'herbes aromatiques
1er test radio (oui, c'est une radio que j'ai en main!)


Chaque habitation abritant des employés de la CTB a une radio, qui doit être allumée en permanence. Tous les mardi à 20h30 : test radio. Notre 1er test radio (et c’est moi qui m’y colle ! Les autres ne sachant pas plus que moi ce qu’il fallait répondre ou dire ! Test réussi 5/5 ;-) !

C'est chez nous! (entrée par notre terrasse intérieure)