vendredi 7 juin 2013

Ponts-buses-marais-BV et formation ; ça sent la mission !

Depuis le 20 mai, les missions terrains se suivent les unes après les autres. Je revis ! – même si je rentre chaque fois épuisée, et qu’un we n’est pas de trop pour « récupérer » un tant soit peu pour la mission suivante, c’est une bonne fatigue, et tout cela me fait le plus grand bien ! J’apprends aussi, à mon grand bonheur !

Des enfants nous observent, pendant nos observations terrain sur le pont Ntanga...

Du 20 au 24 mai donc, nous voilà partis, Dismas (collègue du PAIOSA), Luc (expert GR, « perlé » (= missions courtes pour le PAIOSA)) et moi, pour rejoindre l’antenne du programme PIOSA à Ruyigi. Au programme : ponts, buses, marais, BV et formation. Bien chargé.

Lundi, arrivée tardive à Ruyig à cause de diverses choses à régler encore au bureau à Bujumbura, avant de pouvoir partir. A l’arrivée, réunion de programmation avec les équipes concernées par la mission. Echanges de documents et d’informations sur divers dossiers à traiter.

Une des vue lors du trajet vers un marais à visiter
 













Mardi, visite du pont Ntanga : des buses (gros tuyaux permettant de laisser passer l’eau sous une route par exemple) se sont détachées ; un morceau de la piste nouvellement refaite est en train de tomber dans l’eau… On parcourt un bout du tronçon pour comprendre ce qui a bien pu amener à ces dégâts. Quelques mètres avant le pont, des traces de débordement d’eau sur la route laissent penser que les buses en places ne sont pas suffisantes pour le débit de crue qui doit passer par là. La solution proposée suite à nos observation est de remettre les buses en place en état, et ajouter 2 buses supplémentaires (manquante) au point bas de la piste. La saison sèche qui vient de commencer est le moment idéal pour faire ces travaux, avant une prochaine catastrophe !


Ensuite, visite des prises 3 et 4 du réseau d’irrigation du marais de Nyamabuye : la prise 3 fonctionne : les canaux primaires sont alimentés ; mais les vannes ne fonctionnent plus, et l’eau commence à contourner l’ouvrage. Cela risque à terme de déchausser l’ouvrage !  La prise 4 semble quelque peu dépassée… Après estimation du débit et de l’étendue du marais 4 (et des canaux primaires du périmètre 4), nous commençons à réfléchir à la nécessité ou au bienfait d’une prise supplémentaire. Solution/possibilité à creuser…




Mercredi, visite du marais de Nyabigozi, en vue d’évaluer la potentialité d’aménagement de ce site. Les agriculteurs actuels ont bénéficiés d’aménagements d’un autre projet, qui ont réalisé un barrage et quelques canaux de dérivation pour irriguer leur plantation de palmiers à huile. Les agriculteurs peuvent donc cultiver le riz là où ils cultivaient avant uniquement pendant la saison sèche (mais, choux…). En amont de ce barrage, les agriculteurs ont faits quelques barrages et canaux de dérivation en bois, herbes, troncs de bananier… Un aménagement « lourd » (canaux bétonnés…) ne semble pas nécessaire ni adéquat dans cette situation. Nous proposerions plutôt de renforcer l’aménagement déjà en place, et d’y ajouter quelques prises et canaux, pour poursuivre plus en aval l’irrigation (avec les méthodes déjà employée par les agriculteurs). A voir si c’est accepté ! … délicat, la coopération au développement !

On essaye de se frayer un chemin, on marche en bord de rizière (certains ont d'ailleurs testé, involontairement, la profondeur)
barrage "artisanal", qui fonctionne très bien!
Nous aussi, sommes observés!


Jeudi, petite formation aux agents de l’antenne actifs dans le domaine du GR ou de la maitrise d’ouvrage (analyse d’une étude réalisée sur un marais ; explications de quelques calculs clés).
Vendredi : retour sur Bujumbura, avec un passage à l’IGEBU (Institut de Geographie du Burundi), pour voir quel est le matériel de « SIG » (système d’information géoréférencée) dont ils disposent, et échanger sur le « BCG » (Bureau Central de Géomatique) qui est en train de se mettre en place au Burundi…

Retour au bureau après terrain
Petit levé topo

Une belle semaine de mission, du terrain, des échanges d’expérience et de connaissances ; un « bureau » propice au travail, air frais assuré (il fait plus frais à Ruyigi, nous y sommes plus en altitude : pull matin et soir s’impose !), et…soleil toujours de la partie !



Petite anecdocte de la mission : ici, 15 minute de retard, on ne les compte même pas ; 30 minute… ça passe encore ; puis, au-delà d’une heure, on ne compte plus, on dit « une heure et au-delà »… La patience est un maître mot !

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